Burkina-Faso: Les dessous du soutien de la France à la lutte contre le terrorisme. Jean Emmanuel Ouédraogo: La France « fait partie du problème sécuritaire du Burkina Faso »

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Le soutien à la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel n’est que du pur saupoudrage, soit pour paraître soucieux du sort des anciennes colonies en proie à ce fléau, mais surtout pour satisfaire ses intérêts égoïstes et malveillants et maintenir sa domination dans les pays concernés.

Le djihadisme au Sahel pourrait être contrecarré, et même étouffé dès sa naissance, si les décideurs politiques n’avaient pas sollicité l’appui militaire de la France, qui est venu donner un coup de pouce aux terroristes, à travers ces différentes opérations (Serval, Barkhane, Sabre…).

Aujourd’hui le ministre burkinabè de la communication et porte-parole du gouvernement lève le voile sur le véritable visage de cet appui. Il n’est pas passé par quatre chemins, pour faire porter le chapeau de l’expansion du terrorisme dans son pays à la France.

Selon ses déclarations, le soutien de l’ancienne puissance coloniale n’a pas été sincère, transparent et énergique.

« Nous sommes convaincus d’une chose. Si le partenaire français était un partenaire sincère et dans une dynamique d’une aide transparente, énergique et engagée auprès du Burkina Faso, on n’en serait pas là ».

Malgré l’avancée de la France en matière d’armement et de matériels de renseignement, le djihadisme a gagné du terrain au fil des années, au point de s’étendre aux pays du golfe de guinée.

Des longues colonnes de terroristes faisaient leur progression et attaquaient les positions des militaires et pauvres populations pendant que les troupes françaises qui disposaient de grandes capacités étaient sur place mais n’informaient pas de leurs mouvements.

Pire, les soldats français collaboraient avec ces bandes criminels. Si ces ennemis de la paix et de sécurité avaient de l’avantage sur  les forces armées régulières, c’est parce qu’ils bénéficiaient de la formation, du financement et même d’un ravitaillement clandestin en armement de l’état européen.

C’est fort de ce constat que la nouvelle génération parvenue au pouvoir certes par des coups d’état, du fait de la négligence et de la mauvaise volonté de leurs dirigeants à sécuriser leurs peuples, a choisi de rompre ces accords militaires improductifs et nocifs pour définir des stratégies propres à eux pour éradiquer le phénomène. Par leur détermination à combattre farouchement et sans complaisance les groupes criminels, «qui ne défendent rien, et n’ont aucun idéal» le fléau est maitrisé.

Selon le ministre Ouédraogo, « si on s’était assumé plus tôt et qu’on avait pris les bonnes décisions, on n’en serait pas là aujourd’hui ».

Fatou DIALLO

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