L’article publié par le biologiste travaillant à l’Institut polytechnique de l’Université de New York indique que dans un groupe, le geste sert à transmettre l’information qu’un des membres est fatigué et qu’il est donc plus vulnérable vis-à-vis des prédateurs. La bande comprend grâce à ces bâillements successifs qu’il faut se montrer plus alerte face au danger.

Andrew Gallup a parcouru d’anciennes études menées par des confrères en vue de la rédaction de  son article, mais s’est aussi basé sur un de ses travaux de recherche. Le travail d’équipe réalisé avec sa collègue Kaitlyn Meyers, montre des images de deux espèces d’animaux à 38 humains. Les tableaux présentés contenaient sept images de grenouilles et une de serpent, et vice versa. Ces animaux ont été choisis car l’un paraît plus menaçant aux humains que l’autre.

Les participants ont été soumis à l’exercice dans des circonstances normales, puis après avoir regardé des vidéos de personnes en train de bâiller. Dans ce dernier contexte, ils identifiaient plus rapidement les serpents.

Pour le biologiste, ceci démontre que le bâillement communicatif pourrait donc être un signal utilisé par nombre d’espèces, si l’on en croit Andrew Gallup. Un phénomène ancestral qui perdure donc, même s’il paraît aujourd’hui moins utile chez les humains.