Niger: Vers une coopération avec l’Italie pour l’ intensification de la lutte contre le terrorisme

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Niger-Italie

Coopération sécuritaire Niger- Italie en vue dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les autorités de la transition ont entamé des négociations avec le pays européen, dont il sollicite un appui afin d’amplifier la guerre imposée par la présence sur le sol nigérien des groupes terroristes.

Dans sa volonté d’éradiquer le terrorisme qui mine le Niger depuis plusieurs années, le gouvernement de la transition envisage élargir l’éventail de ses partenaires. Le pays sahélien qui coopère déjà avec les Etats Unis dans cette dynamique, est rentré en contact avec plusieurs autres pays dont l’Italie, en vue d’établir une coopération mutuellement bénéfique dans le domaine de la sécurité.

« Dans le passé, nous avons activement coopéré avec les États-Unis dans le domaine du renseignement dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, mais je pense qu’il est possible d’aller plus loin. Notre ministre de la Défense a déjà contacté les pays concernés, y compris l’Italie, pour définir des accords bilatéraux», a déclaré le premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine, qui a donné l’information dans une interview au média italien La Repubblica. 

«Je crois qu’avec l’Italie nous parviendrons à un accord mutuellement avantageux sur votre présence militaire au Niger», a-t-il souligné.

Evoquant le bloc créé par le Niger, le Mali et le Burkina Faso  à travers l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le chef du gouvernement nigérien a indiqué qu’il s’agit d’une « tentative de retour à l’indépendance et à la pleine souveraineté ».

« L’alliance avec le Mali et le Burkina Faso nous a permis de progresser dans la lutte contre le terrorisme djihadiste (dont Boko Haram) », a soutenu Ali Lamine Zeine.

Dans son interview, le premier ministre a aussi abordé le départ de la France de son pays, expliquant qu’il s’agit d’une décision du peuple nigérien et non la volonté du nouveau régime issue du coup d’Etat, que Paris dit ne pas reconnaître.

« La France, comme toujours, a voulu gérer les processus internes au Niger, et nous avons tous dit que cela suffisait », a-t-il fait comprendre.

Répondant à la question portant sur « l’inquiétude croissante de l’Europe face à l’influence grandissante de Moscou au Sahel » et notamment du rapprochement de son pays avec la Fédération de la Russie, M. Zeine a indiqué:  « Nous décidons des migrants et de la Russie, l’Europe ne nous donne pas de leçons ».

En rappel, en début d’année, le chef du gouvernement de la transition nigérienne a effectué un déplacement en Russie, où il a tenu plusieurs réunions de haut niveau.

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