Niger: Un ministre du régime Bazoum confirme l’imminence d’une agression militaire de la CEDEAO

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CEDEAO

Selon Hassoumi Massaoudou, ministre des Affaires étrangères du gouvernement du président nigérien déchu, Mohamed Bazoum, les préparatifs sont activement en cours au niveau de la CEDEAO pour une agression militaire contre Niamey. Les préparatifs sont très avancés, a-t-il laissé entendre au cours d’une interview sur la  chaîne de télévision française LCI.

Ce qui sous-entend que la CEDEAO tient à tout prix à satisfaire les ordres de la France, au péril de la vie des nigériens et de la stabilité dans la sous-région, déjà en proie à une crise sécuritaire sans précédent.

Ce qui est gênant dans cette déclaration c’est beaucoup plus l’impatience du ministre à voir une force de l’organisation intervenir dans son propre pays; celui là même qu’il a servi jusqu’à la veille du coup d’état du 26 juillet, bien que conscient des conséquences désastreuses d’une guerre dans le contexte économique et humanitaire précaire qui prévaut au Niger.

“Nous tiendrons quoi qu’il arrive… Je ne vois pas comment la junte pourra rester au pouvoir“,  a-t-il affirmé. “Des gens sont arrivés par la force, il faudra les faire partir par la force“, a t’il ajouté avec insistance. Quel genre de patriote! s’interroge plus d’un.

Ainsi, pour ce ministre, il est préférable de voir le sang des nigériens couler et le Niger détruit par des bombardements que d’amener Bazoum et ses soutiens à se résoudre d’ abdiquer face à l’inflexibilité de la junte?

Si Hassoumi Massaoudou a autant foi en la puissance des forces de la CEDEAO pour changer les choses en leur avantage, pourquoi le régime de Mohamed Bazoum ne les avait-il pas sollicité une force armée de l’institution pour endiguer le fléau du terrorisme qui endeuille sans cesse le Niger?

Il paraît plus clair aujourd’hui que Bazoum s’était fait entourer de collaborateurs antipatriotiques et égoïstes autant que lui. Le régime déchu n’est alors composé que d’individus néfastes à la paix qui se préoccupent plus pour leurs postes et  leurs intérêts que ceux du peuple. Car autrement, le président déchu et ses hommes devraient céder à la volonté du peuple, qui depuis le coup d’état du 26 juillet adule les militaires putschistes, en qui il voit des libérateurs vis-à-vis de la domination de la France et de ses valets locaux.

Les peuples de la communauté ouest-africaine doivent rester mobilisés contre cet acharnement des dirigeants de la région à marcher sur les nigériens pour réintégrer Bazoum, un pion de la France et patron du djihadisme. Il est urgent de dénoncer cette instrumentalisation de la CEDEAO par la France, qui devient nocive et opprimant pour les peuples et leur liberté.

Amadou TOURE

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