Niger: Crise politique. Zoom sur les événements marquants du weekend

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crise politique au Niger

Pour la première fois depuis le début de la crise politique, un émissaire de la CEDEAO a enfin été reçue à Niamey, où elle  a rencontré le président déchu Mohamed Bazoum, après s’être entretenu avec le nouvel homme du pays, le général Tiani. Dans les rues de la capitale ce dimanche, plusieurs milliers de nigériens ont une fois témoigné leur soutien à la junte et au nouveau président du Niger, après le discours donné par celui-ci la veille sur la télévision nationale.

Composée du Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, et du sultan de Sokoto Muhammadu Sa’adu Abubakar et conduite par l’ancien président du Nigéria le général Abdulsalami Abubaka, la délégation a été accueillie à sa descente de l’avion par  le Premier ministre de Transition, Ali Mahaman Lamine Zeine accompagné  des membres du CNSP et du gouvernement de transition.

Reçue au Palais de la présidence, la délégation a tenu une séance de travail avec Abdourahamane Tiani   avant de se rendre par la suite à la résidentielle présidentielle où est toujours retenu l’ancien chef de l’Etat Bazoum Mohamed, avec qui elle a également échangé.

Toutefois, aucune information officielle par la délégation n’a été donnée à l’issue de ce déplacement.

Plus tard dans la soirée, le leader du CNSP s’est adressé à la nation dans une allocution où il définit sa feuille de route. Laquelle consiste à organiser un dialogue inclusif pour parler de la transition qui selon lui, ne va pas excéder trois ans.

Selon le général de brigade, les motivations du CNSP en renversant Mohamed  Bazoum ne sont pas de confisquer le pouvoir, mais s’expliquent par la dégradation de la situation sécuritaire et la détermination de favoriser la bonne gouvernance et l’état de droit.

« À la vérité, la prise de pouvoir par les forces de défense et de sécurité, aussitôt fermement soutenue par nos vaillantes populations s’inscrit dans un contexte de rejet du modèle sécuritaire et de mauvaise gouvernance faites d’injustice, de corruption mise en œuvre par des régimes qui se prétendent démocratiques, mais qui en réalité dévoient et discréditent la démocratie », a déclaré l’ex chef de la garde présidentielle, après avoir mis en garde les pays étrangers contre toute attaque militaire.

« Nous ferons tout ce qui est nécessaire et répondrons à toute attaque contre nous», a t’il menacé.

En soutien au nouvel homme fort du pays, une foule immense s’est rassemblée dans le centre-ville de la capitale pour manifester leur  soutien aux militaires au pouvoir. “Non aux sanctions”, “halte à l’intervention militaire”,  pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants et de même que des messages hostiles à la France.

Par ailleurs, le département d’État américain  a informé samedi de l’arrivée au Niamey de la nouvelle ambassadrice des États-Unis au Niger. Mais compte tenu de la crise politique qui prévaut actuellement dans le pays, Kathleen Fitzgibbons, ne présentera pas officiellement ses lettres de créance.

 

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