Burkina-Faso: Les autorités burkinabè réitèrent leur engagement à combattre aux côtés du Niger en cas d’agression militaire

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agression militaire

Les autorités burkinabè n’entendent être des spectateurs de la destruction du Niger par la force armée de la CEDEAO. Conscient qu’une guerre dans ce pays impactera fortement sur la sécurité au Burkina, le gouvernement réaffirme sa détermination à riposter à une agression militaire contre Niamey. 

«La sécurité du Burkina Faso se joue au Niger»  a indiqué le ministre de la communication Jean Emmanuel Ouédraogo dans un entretien sur la télévision nationale. Par conséquent, il est inadmissible de laisser la CEDEAO intervenir militairement dans ce pays où les groupes armés terroristes sévissent déjà, soutient le ministre.

«La sécurité du Mali se joue également au Burkina et la sécurité du Niger se joue au Burkina Faso. Ces trois pays ont donc besoin de faire un front commun pour couper les basses arrières des groupes armés terroristes», a expliqué le porte-parole du gouvernement burkinabè.

«Nous sommes dans une dynamique où nous avons besoin d’une responsabilité assumée dans la lutte contre le terrorisme», martèle le ministre de la communication qui laisse entendre que «nous avons été peinés face à un certain nombre de difficultés liées à la collaboration avec l’ancien régime au Niger. 

Lesquelles difficultés n’ont pas été sans répercussions dans la synergie d’actions entreprises pour mieux lutter contre le terrorisme.  Car le Niger servait de base arrière aux groupes terroristes, qui s’y repliaient pour attaquer le Burkina et le Mali.

Le Niger est sur la bonne voie avec le changement survenu à la tête du pays. Ce qui constitue un atout pour la lutte anti-terroriste.

Selon le ministre, la guerre en préparation par la CEDEAO contre le Niger, est porteuse de danger pour l’ensemble de la sous-région et que cette volonté n’est pas portée par une quelconque volonté de rétablir «une soi-disant démocratie».

Cet acharnement à rétablir Bazoum comme président du Niger, cache des intérêts qui, malheureusement, dépassent le cadre de la CEDEAO, a laissé entendre M. Ouédraogo. «On a l’impression que la CEDEAO est utilisée par certaines puissances qui ont du mal à mettre à jour leur logiciel et de comprendre que les choses ont changé et que le vent a tourné. Ce qui se passe n’a rien d’honnête», a-t-il dit.

Quant aux sanctions édictées par l’organisation régionale contre le peuple nigérien suite au coup d’état, le ministre dénoncent «des sanctions criminelles ».

Pour lui il n’y a pas d’autres qualificatifs pour  désigner le caractère inhumain de ces décisions, du fait que même la fourniture des produits médicamenteux a été coupée en direction de ce pays. «Ce n’est pas les militaires qui ont été sanctionnés, c’est le peuple nigérien qui l’a été». 

Pour rappel, le Mali et le Burkina Faso ont dans un communiqué conjoint averti la CEDEAO contre une intervention  militaire au Niger, s’apparenterait à une déclaration de guerre contre eux. La semaine dernière, le Général Tiani a autorisé les armées de ses deux pays à intervenir sur le territoire nigérien au cas où la CEDEAO mettrait à exécution sa menace.

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