Mali : Signature imminente d’un contrat entre Bamako et le groupe Wagner

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(FILES) In this file photo taken on December 27, 2020 A Rwandan peacekeeper of the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA) (R), a private Russian security guard (C), and a member of the the presidential guard (L), stands guard while Central African Republic President Faustin Archange Touadera (not visible) is at the Barthélemy Boganda high school polling station in the 1st district in Bangui, Central African Republic (CAR) during the country's presidential and legislative elections. - The Central African Republic, where the second round of legislative elections is being held on March 14, 2021 has been facing a rebel offensive against the regime of President Faustin Archange Touadéra since December 2020, which it has pushed back with the support of Rwandan soldiers and Russian private security guards. The country has been plunged into civil war since the 2013 overthrow of François Bozizé. (Photo by ALEXIS HUGUET / AFP)

Le déploiement d’un millier de mercenaires russes est évoqué. Paris s’emploie à faire échouer la signature.

Selon nos sources, depuis début septembre, un contrat est prêt à être signé entre l’État malien – représenté par le président de la transition, Assimi Goïta, et son ministre de la Défense, Sadio Camara – et une société militaire privée liée au groupe russe Wagner. Le document prévoit le déploiement de mercenaires dans le pays, en liaison avec l’armée malienne, et la protection de hautes personnalités.

En effet, précise le président Emmanuel Macron estime « incompatible » la présence militaire française et celle de mercenaires russes au Mali, assure-t-on de source proche de l’exécutif. « L’arrivée de paramilitaires russes constituerait une ligne jaune pour la France, déjà échaudée par un second coup d’État en un an au Mali, en mai dernier, et alors que Paris, conjointement avec la CEDEAO pousse avec difficulté la junte à tenir ses engagements à organiser des élections pour ramener des civils au pouvoir. »

Après la Françafrique, la Russafrique ?

Si toutes ces informations s’avéraient, cela signifierait donc qu’il faudrait aussi prêter foi aux miasmes russes qui auraient entouré le coup d’État du 18 août 2020. Mais Wagner, au Mali, au-delà des accusations de prédations, de non-respect des droits de l’homme, c’est aussi une estocade à la France dans son pré carré, après celui de la République Centrafricaine, relève encore Aujourd’hui. La question que doivent se poser les Sahéliens est de savoir ce qu’ils gagneraient avec les Russes, car il faut cesser d’être naïf. Si la Russafrique devait être un pâle avatar de la Françafrique… alors ce sera kif-kif bourricot !

Paul ANDRE

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