Niger: Une délégation de la CEDEAO, de l’UA et de l’ONU refusée par la junte au pouvoir
Selon Jeune Afrique, les nouvelles autorités nigériennes ont refusé ce mardi 8 août une délégation internationale tripartite composée des membres de la CEDEAO, de l’Union Afrique et de l’ONU attendue à Niamey dans le cadre du putsch réalisé contre Mohamed Bazoum.
A en croire le journal, ladite délégation avait annoncé son déplacement pour Niamey mais les militaires au pouvoir n’ont pas donné leur approbation. Le ministre nigérien en charge des affaires étrangères a exprimé ce refus d’accueillir la délégation par note verbale
La junte a justifié cette décision par plusieurs raisons dont le contexte socio-politique actuel marqué de «colère et de révolte» des populations suite aux sanctions prises par la CEDEAO contre le pays après le renversement de Bazoum. Une situation qui ne favorise pas l’accueil de la délégation dans la «sérénité», selon le même média.
Aussi, les militaires estiment qu’il faille préalablement convenir «des dates, contours et programme desdites visites».
De plus, les putschistes rappellent que les frontières terrestres et aériennes sont fermées à la suite des sanctions de la CEDEAO depuis le 30 juillet. Mais ils ont traduit leur disponibilité à entamer des pourparlers avec les délégations ou émissaires concernant la situation au Niger.
Pour rappel, une mission de la CEDEAO s’est rendue dans la capitale nigérienne le 02 août avec espoir d’entamer des négociations pour un retour à l’ordre constitutionnel mais elle est rentrée bredouille. Car elle n’a réussi à rencontrer ni le leader du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tchiani, ni le président déchu Mohamed Bazoum.
L’institution régionale annonce un sommet pour ce jeudi 10 août, suite à l’expiration de l’ultimatum donnée à la junte nigérienne de remettre le chef de l’Etat déposé dans ses fonctions.
